Réduction temporaire du nombre de lits à l’Hôpital Régional de Campbellton : symptôme de la gravité de la pénurie de main d’œuvre en santé

Campbellton, le vendredi 20 août 2021 – En raison d’une grave pénurie d’infirmières à l’Hôpital Régional de Campbellton, le Réseau de santé Vitalité doit temporairement réduire le nombre de lits dans l’établissement afin de permettre la réassignation du personnel au Service d’urgence et aux autres secteurs critiques qui en ont besoin.

Selon Dre France Desrosiers, présidente-directrice générale du Réseau, la pénurie de personnel infirmier au Canada et dans le monde atteint un niveau inquiétant et sans précédent. La région de Campbellton est particulièrement touchée. « Le manque de personnel en soins infirmiers exige que nous révisions notre capacité de service car la situation est critique dans l’ensemble des secteurs, mais plus particulièrement au Service d’urgence de l’Hôpital Régional de Campbellton » affirme Dre Desrosiers. « Dans ce contexte, il ne reste pas d’autres solutions de rechange que de temporairement réduire de 12 le nombre de lits pour nous permettre de continuer à offrir des soins et apporter un peu d’appui au personnel soignant de l’hôpital » a-t-elle déclaré.   Par ailleurs, il est important de souligner que la situation n’est pas unique à la région du Restigouche.  « Les défis à l’urgence du Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont sont connus et tout aussi aigus ».

Selon le Réseau, cette mesure permettra de diriger du personnel vers le Service d’urgence et les autres unités de soins qui en ont besoin.  La réduction temporaire du nombre de lits est prévue pour une période d’environ 6 à 8 semaines à l’unité d’obstétrique-gynécologie. « Si tout va bien, on prévoit la réouverture des lits vers la fin du mois de septembre 2021.

Selon la présidente-directrice générale, le Réseau adopte une approche proactive pour éviter les réductions des services essentiels et l’épuisement de ses troupes.  « Malgré cela, nos travailleurs de la santé affichent des signes de fatigue importants.  Les équipes sont de plus en plus minces, ce qui empire la situation.  Ce type de situation est commun l’été. Mais après 18 mois de pandémie, ça semble atteindre des proportions inquiétantes » dit-elle.

Le Réseau procède à la révision des modèles de soins pour optimiser ses équipes et poursuit ses efforts en lien avec ses stratégies de recrutement. « Je reconnais que la situation actuelle peut causer des inquiétudes au sein de la population que nous servons. Je tiens à réitérer que tous les efforts humainement possibles sont déployés afin de maintenir les services essentiels à la population tout en appuyant notre personnel et nos médecins » a conclu Dre Desrosiers.