Montant de 75 000 $ en subventions accordé dans le cadre de trois projets de recherche

Moncton, le 14 avril 2022 – Le Réseau de santé Vitalité, le Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick et la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick tiennent à féliciter les chercheurs qui ont obtenu des subventions pour réaliser trois projets de recherche (25 000 $ chacun).

Le programme de financement de la recherche en santé DUO vise à rendre disponibles des fonds de recherche pour faciliter les collaborations entre chercheurs. En favorisant le développement de la recherche collaborative, nous souhaitons stimuler les activités de recherche qui répondent à une nécessité clinique ou pédagogique et dont les retombées peuvent mener à des innovations ou à des améliorations bénéfiques pour les patients.

Le financement de ces trois projets de recherche est accordé dans le cadre du programme DUO. Depuis cette année, le programme est régi par une entente de contribution tripartite incluant le Réseau de santé Vitalité, le Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick et la Fondation de la recherche en santé du Nouveau-Brunswick. Chaque demande de financement a été évaluée par un comité formé de quatre évaluateurs indépendants au moyen d’un processus similaire à celui des Instituts de recherche en santé du Canada. Les fonds attribués pour les projets viennent du programme de développement de la recherche du Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick.

Les trois partenaires du programme DUO ont le plaisir de féliciter les récipiendaires suivants pour leur travail de recherche en santé :

  • Dr Yves Thibeault, néphrologue au CHU Dr-Georges-L.-Dumont, Réseau de santé Vitalité, et Pr Étienne Hébert Chatelain, du Département de biologie de l’Université de Moncton, pour le projet « Impact d’un traitement chronique à la N-acétyl-cystéine sur la fonction rénale et mitochondriale chez les patients atteints du syndrome de Fanconi acadien et évaluation in vitro d’un protocole alternatif de traitement centré sur le patient ».
  • Dr Éric Allain, spécialiste clinique en bio-informatique au CHU Dr-Georges-L.-Dumont, Dr Jacques Maillet, clinicien en hémato-oncologie au CHU Dr-Georges-L.-Dumont, Pr Gilles Robichaud et Pr Luc Boudreau, de l’Université de Moncton, pour le projet « Développement d’un essai de génotypage accéléré et abordable pour la classification des leucémies lymphoïdes chroniques (LLC) ».
  • Dre Lise Babin, omnipraticienne à l’Unité de médecine familiale du Grand Moncton et directrice du Programme de formation en médecine de famille francophone du Nouveau-Brunswick, Pr Saïd Mekary, Pr Mathieu Bélanger et Pre Jacinthe Beauchamp, du Département de médecine de famille au Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick, pour le projet « Essai pilote d’un outil d’évaluation des risques pour promouvoir le changement de comportement dans une clinique d’enseignement de la médecine familiale ».

Voici un descriptif des trois projets de recherche :

Impact d’un traitement chronique à la N-acétyl-cystéine sur la fonction rénale et mitochondriale chez les patients atteints du syndrome de Fanconi acadien et évaluation in vitro d’un protocole alternatif de traitement centré sur le patient

Le Dr Thibeault traite depuis quelques années des patients souffrant du syndrome de Fanconi (une maladie rénale) à l’aide d’une molécule appelée NAC. Cette maladie est causée par une mutation affectant un compartiment et certaines fonctions particulières dans les cellules rénales. Les buts du projet sont : 1) évaluer l’efficacité de ce traitement sur la fonction rénale et les processus cellulaires impliqués; 2) mettre en place et tester un nouveau protocole de traitement plus adapté aux besoins des patients. Ce travail sera fait en collaboration avec le Pr Étienne Hébert Chatelain et des patients partenaires.

Développement d’un essai de génotypage accéléré et abordable pour la classification des leucémies lymphoïdes chroniques (LLC)

Les technologies de séquençage sont devenues des outils puissants dans le diagnostic du cancer. Malgré la disponibilité de ces technologies au CHU Dr-Georges-L.-Dumont, nous envoyons souvent des échantillons cliniques ailleurs pour fins d’évaluation et de séquençage. Cette pratique représente des coûts élevés pour le système de santé et elle engendre des délais considérables dans le plan thérapeutique du patient. Par exemple, le statut IGHV (mutation) est un biomarqueur important qui détermine le type de traitement de la leucémie lymphoïde chronique (LLC) et de certains lymphomes. Le statut IGHV est habituellement déterminé par séquençage de l’ADN dans des laboratoires à l’extérieur de la province. Récemment, nous, ainsi que d’autres groupes de recherche, avons développé des outils de bio-informatique pour déterminer le statut IGHV à partir du séquençage de l’ARN, qui est généralement moins coûteux que le séquençage de l’ADN. L’étude vise à démontrer que le statut IGHV peut être mesuré à partir du séquençage de l’ARN et que cette analyse peut être couplée à la mesure des autres marqueurs par séquençage couramment utilisés pour les cancers au CHU Dr-Georges-L.-Dumont. Conséquemment, nous serions en mesure de minimiser le délai d’obtention des résultats d’analyses cytogénétiques, d’accélérer le plan thérapeutique et de réduire les coûts pour le système de santé. Cette approche pourrait en principe permettre d’interpréter de multiples paramètres pour l’analyse de plusieurs sous-types de cancers en parallèle à partir d’une seule réaction sur le même échantillon.

Essai pilote d’un outil d’évaluation des risques pour promouvoir le changement de comportement dans une clinique d’enseignement de la médecine familiale

Environ trois quarts des maladies chroniques pourraient être évitées en éliminant les facteurs de risque tels que l’inactivité physique, l’alimentation malsaine, le tabagisme et l’abus d’alcool. Des études récentes ont montré que les recommandations comportementales ciblées des médecins de famille peuvent amener les patients à adopter un mode de vie sain. Malgré l’efficacité des interventions de changement de comportement des médecins de famille, seule une petite minorité d’entre eux recommandent officiellement des changements de comportement à leurs patients. Une recherche locale au Nouveau-Brunswick indique que les contraintes de temps et la difficulté d’aborder le sujet sont les principales raisons pour lesquelles les médecins de famille ne s’engagent pas couramment dans des interventions de changement de comportement. Une solution à ces défis pourrait résider dans des outils personnalisés. Il existe aujourd’hui une pléthore de calculateurs de risques fournissant des scores personnalisés d’estimations de santé. Cependant, malgré leur validité et leur simplicité d’utilisation, les calculateurs basés sur les comportements liés à la santé n’ont pas encore été mis en œuvre dans la pratique des soins de santé primaires. Le projet vise donc à potentialiser l’utilisation de calculateurs de risques fondés sur les comportements liés à la santé, valides et conviviaux, afin de cibler les principaux changements de comportement (l’activité physique, l’alimentation, etc.) les plus susceptibles d’entraîner des améliorations significatives des résultats de santé des patients. En outre, l’introduction de cette ressource permettra aux prestataires de soins de santé primaires de discuter plus facilement avec leurs patients au sujet de changements de comportement.