Le Réseau de santé Vitalité fait le point sur ses préparatifs pour contrer la maladie à virus Ebola

Bathurst, le 19 décembre 2014 – Les établissements hospitaliers du Réseau de santé Vitalité sont prêts à faire face à un éventuel cas de patient atteint de la maladie à virus Ebola (MVE).

Triage et détection au premier plan

Selon le président-directeur général du Réseau, M. Jean Castonguay, des équipes travaillent depuis plusieurs mois afin de s’assurer que toutes les mesures nécessaires sont prises afin de faire face au virus. « Les risques de voir le virus Ebola frapper le Nouveau-Brunswick sont très faibles, mais nous avons des processus en place pour guider nos interventions », a déclaré M. Castonguay. Selon le président-directeur général, des protocoles sont en place afin d’identifier les patients potentiellement atteints lors du triage et d’intervenir rapidement. « Cela permettra de réduire le risque d’infection des autres patients et d’assurer la sécurité de notre personnel », a-t-il indiqué.

Formation du personnel et équipement de protection individuelle

Allison White, directrice de programmes cliniques, et Denise Ouellet, infirmière en prévention et contrôle des infections, au CHU Dr-Georges-L.-Dumont, démontrent l’équipement de protection individuelle qui sera utilisé par le personnel soignant. Dans le cadre des préparatifs, un peu plus de 160 séances de formation ont été offertes à près de 850 employés. Le personnel des services d’urgence du Centre hospitalier universitaire (CHU) Dr-Georges-L.-Dumont et des hôpitaux régionaux d’Edmundston, de Campbellton et de Bathurst ont reçu une formation particulière afin de pouvoir dépister les symptômes et intervenir dans l’éventualité où un patient chez qui on suspecte la MVE se présenterait à leur établissement. Les employés des Soins intensifs du CHU ont également reçu de la formation. Depuis la mi-novembre, des exercices de simulation se déroulent sur une base régulière pour s’assurer que le personnel ciblé est bien formé et prêt à intervenir.

Les établissements ciblés du Réseau disposent d’équipement de protection individuelle pour assurer la sécurité de leur personnel soignant. La formation des employés quant à l’utilisation sécuritaire de l’équipement est en cours.

 

CHU Dr-Georges-L.-Dumont : établissement désigné

Le CHU Dr-Georges-L.-Dumont à Moncton est l’un des deux établissements hospitaliers de la province désignés pour l’hospitalisation d’éventuels cas d’Ebola au Nouveau-Brunswick. M. Richard Losier, chef des opérations de la zone Beauséjour, confirme que l’établissement est prêt à accueillir les patients potentiellement atteints de la maladie. « Notre personnel de première ligne et nos médecins savent comment réagir et se conformer à un protocole rigoureux afin de se protéger et d’éviter la propagation de la maladie », a-t-il déclaré. « Ils savent également quels soins prodiguer aux patients atteints. »

Selon Dr Richard Garceau, microbiologiste-infectiologue au CHU, le personnel soignant doit être familier avec le port d’équipement de protection individuelle, qui comprend notamment une blouse imperméable, un tablier, des gants, des bottes- jambières, un masque, une cagoule et un écran facial. « Un protocole doit être suivi lorsque les employés enfilent et enlèvent les différentes pièces d’équipement de protection. Les employés sont surveillés par un collègue pour s’assurer que le protocole est suivi à la lettre », a-t-il affirmé. Par ailleurs, Dr Garceau indique que les tests nécessaires au diagnostic des complications de la MVE et aux infections qui pourraient y être associées sont disponibles. Le personnel du laboratoire du CHU et lui-même travaillent à développer le test qui permettrait de faire le diagnostic de la MVE sur place. « Ce test pourrait réduire les délais nécessaires à l’obtention d’un diagnostic de cette infection, car les échantillons doivent actuellement être envoyés à Winnipeg pour y être analysés », a-t-il dit.

Une technicienne en microbiologie au laboratoire du CHU Dr-Georges-L.-Dumont.

Sur la première photo : Allison White, directrice de programmes cliniques, et Denise Ouellet, infirmière en prévention et contrôle des infections, au CHU Dr-Georges-L.-Dumont, démontrent l’équipement de protection individuelle qui sera utilisé par le personnel soignant.