Conditions pré-existantes ou
suggestives d’arthrose 

+ Arthrose ou lésions chondrales prouvés 
dans le passé aux radios, I.R.M. ou
scopie du genou (+) 
+ HX passée de fracture et/ou
chirurgie du genou
+ Patient obèse >40 ans
+ Patient non-obèse > 50 ans 

Conditions non-urgentes

+ Douleur <6 semaines
+ patient <50 ans
+ Atteintes multi articulaires
+ Symptômes bilatéraux
+ Genou qui "lâche" 
+ Synovite non-traumatique

Conditions aigües

+ Entorse récente
+ Genou bloqué
+ Arrêt de la marche
+ Douleur Intense 
+ Instabilité ligament
+ Si douleur genou chez l'enfant
+ Si douleur / gonflement > 6 semaines
+ Kyste de Baker

Conditions à risque

+ Fracture suspectée
+ Histoire de cancer
+ Symptôme B
+ Métastases suspectées
+ Trauma important au genou
+ Gonflement du genou post-traumatique
Traitement conservateur
de 6 semaines :
 
 + AINS/ Acéminophène
 + Aide à la marche
 + Réduction de poids
 + Repos
 + Analgésique
Si échec
TX 6 semaines
RADIO :
 
 + RX genou AP-couché et vue latérale
 + Vue SS-rotule 30°
 + SI douleur inguinale associée, RX bassin AP et hanche
Béquilles et ...
Si douleur
à la rotule
Si genou
"lâche"
Si douleur antérieur
Problème Appareil extenseur
Référer en physiothérapie
Si échec
Prise en charge par médecin de famille (Option)
Résultats ?
gatif (-)
Positif (+)
( +/- )
+ Genou bloqué avec signe d’arthrose
+ Gonarthrose modérée / sévère 
+ Fracture
+ Lésion osseuse suspecte
+ Position anormale de la rotule
+ Blessure ligamentaire
+ Genou bloqué sans arthrose
+ Si tumeur tissus mou palpable
I.R.M
+ Si fièvre et/ou frissons
+ Si cellulite
+ Mise en charge douleureuse
+ Arthrose rotule
+ genou Normal
+ Arthrose légère
+ Douleur extra-articulaire
Béquilles et ...
+ Médecin d'urgence
+ Laboratoire
+ Ortho de garde
Référer 
en orthopédie
+ Synovite monoarticuliare
+ Synovite multiarticulaire
+ Douleur interligne (interne ou externe) avec ou sans 
gonflement > 6 semaines
Injection I/A:

+ Corticostéroïdes
+ Substance de viscosuppléance
Tests Sanguin
Référer en
Rhumatologie
 + Arthrose légère
+ Radio debout Aucune arthrose
Diminution de l'espace biofémoral
Algorithme de la douleur au genou

1) La majorité des douleurs au genou chez les patients de plus de 50 ans ou chez les jeunes patients obèses sont reliées à des changements dégénératifs plutôt qu’à des déchirures méniscales. Bref, les douleurs au genou chez les patients de moins de 50 ans sont le plus souvent dues à des déchirures méniscales qui sont chirurgicales, alors que chez les patients de plus de 50 ans, les déchirures méniscales sont non chirurgicales en présence d’arthrose avec une diminution de l’espace articulaire.

2) Chez le patient de plus de 50 ans, il y a beaucoup de déchirures méniscales asymptomatiques dont la présence ne nécessite aucun traitement. C’est la même chose en présence d’arthrose. Il y a beaucoup de déchirures méniscales dégénératives qui sont asymptomatiques. On s’occupe surtout des déchirures méniscales symptomatiques chez les patients avec un genou non arthrosique ou avec un genou ayant une bonne hauteur cartilagineuse sur les films du genou AP debout. Les résultats chirurgicaux sont meilleurs.

3) En présence de radiographies ou d’une arthroscopie du genou démontrant déjà des changements dégénératifs, l’examen d’IRM n’est pas utile, car il démontrera des changements dégénératifs du genou plus avancés que sur la radiographie.

4) En présence d’un kyste de Baker, on fait des radiographies; s’il y a présence d’arthrose, il y a rarement d’indication pour un ultrason. En absence d’arthrose, l’ultrason peut parfois être indiqué.

5) En présence d’une entorse du genou, il faut éliminer une fracture et la présence d’arthrose du genou. Si les radiographies sont négatives, le traitement R.I.C.E, pour six semaines, doit être instauré. L’IRM peut être indiquée seulement s’il n’y a pas d’amélioration du tableau clinique après six semaines.

6) Après avoir fait les radiographies de base, il ne faut pas attendre les résultats de l’imagerie plus avancée si un trouble néoplasique ou infectieux est suspecté. Demander les analyses de laboratoire nécessaires et contacter rapidement le spécialiste de garde pour discuter du cas.

7) Le genou qui lâche est souvent dû à une pathologie de l’appareil extenseur du genou. Le genou qui bloque est souvent dû à un problème intra-articulaire. La raideur du genou n’est pas un vrai blocage et peut être reliée autant à un problème intra-articulaire qu’extra-articulaire.

8) Chez les patients qui ont un IMC > 35, il faut considérer une réduction de poids, une consultation en diététique ou un programme d’amaigrissement en groupe (que les radiographies soient normales ou non).

9) En première ligne, il faut toujours éliminer d’abord l’arthrose du genou. Si l’examen est normal, l’IRM peut être demandée pour recherche d’une déchirure méniscale si les symptômes persistent pendant plus de six semaines. En présence d’une arthrose du genou, il ne faut pas rechercher une déchirure méniscale, car on va ignorer l’existence de cette lésion dans le plan de traitement. Du point de vue orthopédique, c’est le traitement de l’arthrose et des signes mécaniques qui prévaut, peu importe le résultat de l’examen d’IRM au sujet des ménisques.

10) S’il y a gonflement mono-articulaire du genou chez un patient de plus de 50 ans ou chez le jeune patient obèse en présence d’un traitement avec AINS inefficace, il faut considérer une injection intra-articulaire de corticostéroïdes ou de viscosuppléance. Chez le patient plus jeune, il faut suspecter une déchirure méniscale en présence d’une douleur à l’interligne interne ou externe, surtout en présence d’un test de McMurray positif.

11) En présence de changements dégénératifs significatifs sur la radiographie debout du genou avec perte de la hauteur articulaire, il y a très souvent présence de déchirures méniscales associées pour lesquelles, il ne faut pas investiguer, car ceci ne change rien à la décision clinique qui est de s’occuper uniquement du traitement de l’arthrose.

12) Si les radiographies démontrent des changements dégénératifs modérés à sévères, on doit continuer le traitement conservateur ou adresser le patient en orthopédie. L’IRM n’est absolument pas nécessaire ou indiquée pour avoir une consultation en orthopédie.

13) À la salle d’urgence, en présence d’une blessure du genou due à une entorse ou contusion, le besoin d’une radiographie du genou selon les critères du « Ottawa Knee Injury » est très sensible pour la recherche de fracture. En présence d’une difficulté à la mise en charge et d’une radiographie normale, il faut appliquer le principe R.I.C.E, béquilles, décharge et suivi en orthopédie à la clinique externe entre cinq à dix jours. Ceci est plus économique et il n’y a pas d’urgence pour rechercher avec un CT scan ou un examen d’IRM, la petite fracture non déplacée du genou, la déchirure du LCA et/ou la déchirure méniscale.

14) L’injection intra-articulaire de corticostéroïdes en présence d’un gonflement peut offrir un soulagement de durée variable. L’injection de viscosuppléance est controversée en termes d’efficacité. Elle est à proscrire si la déformation osseuse ou articulaire du genou est sévère.

15) Il ne faut pas compenser un questionnaire et un examen physique incertain par un examen d’IRM. Dans le doute, il est beaucoup plus économique d’adresser le patient en orthopédie ou en physiatrie que de demander un examen d’IRM.

16) Même si chez les patients (< 50 ans) l’incidence d’arthrose est très faible, une demande d’IRM du genou sans radiographies préalables n’est pas suggérée. Il faut toujours éliminer les problèmes osseux ou articulaire avant d’investiguer les tissus mous. Les jeunes patients non obèses qui présentent des douleurs internes du genou post-traumatiques avec symptômes qui durent depuis plus de trois mois ont une incidence faible d’arthrose du genou. On peut alors suspecter une déchirure méniscale.

17) Les options de traitement chirurgical sont l’arthroscopie du genou, l’ostéotomie proximale du tibia et l’arthroplastie du genou.

18) Demander un bilan inflammatoire en cas de gonflement pluri-articulaire persistant et adresser le patient en rhumatologie si nécessaire.

19) Les cas légers à modérés d’arthrose du genou qui ont besoin d’un examen d’IRM sont du raffinement clinique qui est du ressort de l’orthopédiste.

20) Si les radiographies sont normales ou si de très légers changements dégénératifs en position AP debout sont présents avec une préservation de l’espace cartilagineux ou de la hauteur fémoro-tibiale, on peut considérer un examen d’IRM ou une évaluation en orthopédie en présence de symptômes mécaniques significatifs depuis trois mois.

21) Les indications de l’IRM du genou à retenir sont :
22) Les indications de l’IRM du genou vu à la salle d’urgence :