Transformation et modernisation : le Réseau de santé Vitalité présente sa vision quant à l’avenir des soins de santé

Bathurst, le 27 octobre 2015 – Le Réseau de santé Vitalité a fait cet après-midi un exposé complet de la vision qu’il souhaite mettre de l’avant pour transformer et moderniser les soins de santé afin d’améliorer la qualité, la justesse et l’accessibilité des services.

Transformer et moderniser le système de santé

Selon M. Gilles Lanteigne, président-directeur général, les citoyens de la province s’attendent à ce que leur système de santé contribue à l’amélioration de l’état de la santé de la population, qu’il offre des services qui répondent à leurs besoins et qu’il soit géré de façon viable pour les générations futures. « En tant que province, nous sommes moins performants que la moyenne nationale en ce qui a trait à ces trois éléments », a-t-il déclaré. « C’est la raison pour laquelle nous devons transformer et moderniser le système de santé. »

La vision du Réseau

Le Réseau souhaite modifier son modèle de prestation des soins et des services offerts à la population. « Tout en conservant une approche centrée sur le patient, nous devons faire les choses autrement », a déclaré M. Lanteigne. Les changements envisagés permettraient

  1. d’améliorer la qualité et l’accessibilité des services offerts,
  2. de mieux répondre aux besoins changeants de la population, et
  3. d’assurer la viabilité clinique et financière des services.

L’élément central du nouveau modèle préconisé consiste à effectuer un virage vers les services de santé primaires, avec un accent marqué sur les soins ambulatoires et communautaires, de même que sur les soins et les services à domicile.

Les grands axes d’action

1 – Mieux utiliser les ressources

Le Réseau propose d’offrir des « solutions de rechange à l’hospitalisation », en d’autres mots d’améliorer l’accès et d’augmenter l’offre de services à la population pour éviter le plus possible les hospitalisations ou en réduire la durée. À cette fin, le Réseau compte notamment maximiser les services du Programme extra-mural, créer un « hôpital virtuel » et améliorer les services à domicile, les services ambulatoires et les services communautaires.

Le Réseau doit « mieux gérer les lits de soins aigus » dans le contexte où près de 24 % des lits sont occupés par des aînés en attente d’une place dans un foyer de soins. Le Réseau propose une étroite concertation entre le ministère de la Santé, le ministère du Développement social et les foyers de soins pour réduire le nombre d’aînés dans les hôpitaux. Par ailleurs, des mesures peuvent être mises en œuvre afin de mieux coordonner les interventions en milieu hospitalier pour faciliter le congé des patients, réduisant ainsi la durée des hospitalisations. L’ensemble des mesures permettrait de réduire le nombre et la durée des hospitalisations, créant ainsi un contexte où les établissements hospitaliers auraient moins besoin de lits de soins aigus. Selon les analyses du Réseau, ces « hospitalisations évitables » permettraient de diminuer le nombre de lits de soins aigus de 20 dans la zone Beauséjour, de 26 dans la zone Nord-Ouest, de 12 dans la zone Restigouche et de 41 dans la zone Acadie-Bathurst. « La population aurait un meilleur accès aux soins dont elle a besoin, grâce au développement des services communautaires, des services sur une base ambulatoire et d’un éventail amélioré de services et de soins à domicile », a déclaré M. Gilles Lanteigne.

À court et à moyen terme, le Réseau propose de « maintenir les services d’urgence en place ». Puisque près de 64 % des consultations aux services d’urgence sont de nature non urgente, le Réseau compte poursuivre l’analyse du fonctionnement des services d’urgence afin d’être plus efficace, de même que mesurer l’effet des solutions de rechange à l’hospitalisation.

2 – Améliorer les pratiques cliniques

La vision du Réseau préconise de réexaminer les modes de prestation des soins en fonction de l’évolution des connaissances, de se questionner face aux approches traditionnelles et de les remettre en question dans le but de continuellement s’améliorer.

3 – Accroître l’efficacité opérationnelle

Une efficacité opérationnelle importante pourrait être atteinte par la mise en place ou l’utilisation accrue des nouvelles technologies, notamment l’optimisation de la télésanté et le déploiement d’un système de transcription et de reconnaissance de la voix pour les professionnels de la santé.

Les prochaines étapes

Selon le président-directeur général, une fois le plan du Réseau approuvé par le ministère de la Santé, il restera encore beaucoup de travail à faire afin de concrétiser les initiatives et de les mettre en œuvre. « Nous allons également poursuivre le travail de consultation avec nos partenaires communautaires et les équipes cliniques », a déclaré M. Lanteigne. « Les solutions qui sont proposées doivent répondre aux besoins des populations locales. » La mise en œuvre des initiatives devrait s’échelonner sur une période de 12 à 18 mois à partir du moment où le plan sera approuvé.